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Voyage au centre de la Russie

May, 14 2012

il y a d’abord les peuples autochtones, qui dit-il ont toujours suscité l’intérêt des gouverneurs locaux, lesquels ont fondé, à des époques très anciennes, des musées d’ethnographie. Et puis les Vieux-Croyants depuis le XVIIe siècle, fuyant chaque fois plus à l’Est les persécutions, les exilés du tsar, dont les fameux Décembristes, et les millions de «zeks», déportés par les Soviets tout au long du XXe siècle.

«Les Sibériens modernes sont plus indépendants que leurs voisins de l’ouest russe: les premiers n’ont pas connu le servage», estime Georges Nivat. Dernière vague migratoire en date, d’un nouveau type: les Chinois, qui aujourd’hui inondent le marché de leurs produits en échange du précieux pétrole russe.

Quand on l’interroge sur ce qui l’a le plus frappé, le professeur est intarissable: il évoque la vue sublime du large depuis les collines de Vladivostok, la construction, d’une université pharaonique dans la même ville, ou encore une rencontre avec le tenancier d’un salon de tabac, et amoureux du Rivage des Syrtes de Julien Gracq.

De Saint-Pétersbourg à Vladivostok

* Georges Nivat, né en 1935 à Clermont-Ferrand, a étudié à Paris, Oxford et Moscou. Professeur émérite à l’université de Genève où il a dirigé la chaire de russe de 1992 à 2000. Docteur Honoris causa de l’Académie Mohyla à Kiev. Président des Rencontres internationales de Genève. Recteur du Centre universitaire russe de Genève. Plusieurs livres et études sur Soljenitsyne, dont un paru à Moscou en 1993.