Need Help or
Have a Question?

Contact us and we will respond within 24 hours:

La finance responsable, une force d’innovation recherchée par la clientèle

May, 18 2012

Si les divers acteurs du marché n’ont pas encore pleinement intégré la finance durable, ceux-ci sont d’avis qu’elle aura une évolution positive. Selon leur perception, la demande de la clientèle pour l’investissement socialement responsable (ISR) se confirme avec la clientèle privée comme moteur.

Ainsi, pour 45,5% des banques de 200 emplois et plus et pour 60% des banques de 50 à 199 emplois, la Place financière suisse devrait donner une place majeure ou prépondérante à la finance durable dans les dix années à venir. Cette conviction est illustrée par l’intérêt perçu par la clientèle pour la finance durable ces trois prochaines années: les deux tiers des plus grandes banques pensent qu’il va augmenter et 93.3% des banques pensent qu’il va être égal ou croître.

Trois quart des banques présentent dans la finance durable

Compte tenu des actions prioritaires actuelles que doivent mener de front les établissements financiers, ces chiffres sont accueillis comme un véritable plébiscite. Pas moins de 73% des plus grandes banques proposent des produits dits de finance durable. Ce taux de pénétration diminue avec la taille des établissements financiers et plafonne à 16% dans les plus petites maisons. Il s’avère aussi que 22% des gestionnaires de fortune indépendants proposent une offre de ce type. La clientèle institutionnelle est présentée dans ce segment d’offre, quelle que soit la taille de l’établissement financier, ainsi que les family offices et les fondations.

Cette enquête permet d’observer que les acteurs bancaires réalisent le potentiel de ces offres durables, et persévèrent dans leur engagement une fois le pas franchi. D’autre part, à l’instar de SFG, ils estiment que cette industrie constitue un axe de développement et d’innovation pour la Place financière suisse.

Une tendance également sensible chez les investisseurs privés

A l’échelle suisse et internationale, l’ISR a également le vent en poupe que ce soit pour les investisseurs privés ou institutionnels et, fait nouveau, sa performance est perçue comme bénéficiant de la crise financière. En deux ans, le marché ISR a doublé en Europe pour atteindre une masse sous gestion de près de Euro 5’000 milliards (Eurosif).

Cette tendance positive est confirmée par la dernière enquête annuelle 2011 d’Eurosif qui concerne les caisses de pension d’entreprises où 56% des 169 caisses interrogées déclarent suivre une stratégie ISR et 24% de celles qui n’ont pas de stratégie actuellement planifient de la mettre en place dans les 12 mois à venir. De façon cruciale, 60% des répondants pensent que les facteurs ESG influencent la performance à long terme.

Forte progression sur le marché suisse

Pour ce qui est du marché suisse, l’ISR a progressé de 23% en une année pour atteindre 42 milliards de francs de masse sous gestion fin 2010. Les acteurs principaux sont les investisseurs privés avec 57% du marché contre 43% pour les investisseurs institutionnels selon la dernière étude parue par FNG. De plus, la majorité des participants s’attendent à une croissance supérieure pour ce segment à moyen terme.

Du côté des grandes fortunes privées – HNWI ou High Net Worth Individuals – la très grande majorité pense que ce segment représente une bonne opportunité d’investissement car ils estiment que la performance de l’ISR a bénéficié de la crise financière. Ils investissent actuellement près de 12% de leur fortune en solutions durables. Les motivations de ces investisseurs se trouvent tant du côté de la responsabilité envers la société que dans l’idée entrepreneuriale de développer une économie verte ou durable. Pour les gérants de ces clients, il s’agit de pouvoir répondre aux demandes de plus en plus pointues pour des solutions d’ISR (Eurosif).

Une initiative bienvenue au niveau des Etats-Unis

Cet intérêt est également perceptible au niveau des principes de l’investissement responsable (ou Principle of  Responsible Investiment), en abrégé PRI, une initiative des investisseurs soutenue par les Nations Unies. En 2011, 209 nouveaux signataires ont adhéré aux PRI portant leur nombre total à 954 au plan mondial. Ceux-ci représentent des fonds sous gestion pour un total de 30’000 milliards de dollars. Les signataires suisses sont au nombre de 49, contre 22 pour l’Allemagne, 75 pour la France, 61 pour les Pays-Bas, et respectivement 120 et 128 pour le Royaume-Uni et les Etats-Unis.